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Aéroport de Londres-City

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Aéroport de Londres City
London City Airport
Image illustrative de l’article Aéroport de Londres-City
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Atterrissage à London City Airport
Localisation
Pays Drapeau du Royaume-Uni Royaume-Uni
Ville Londres
Coordonnées 51° 30′ 19″ nord, 0° 03′ 13″ est
Altitude 6 m (19 ft)
Informations aéronautiques
Code IATA LCY
Code OACI EGLC
Type d'aéroport public
Gestionnaire American International GroupVoir et modifier les données sur Wikidata
Site web aéroport Consulter
Pistes
Direction Longueur Surface
27/09 1 508 m (4 948 ft) revêtue

Carte

London City Airport (code IATA : LCY • code OACI : EGLC) est un aéroport situé à l'est de Londres dans les Docklands, dans le borough londonien de Newham.

Doté d'une seule piste, il a été spécialement conçu pour les avions à décollage et atterrissage courts. Il dessert principalement la City, le quartier financier de la capitale britannique.

C'est, après les aéroports d'Heathrow, Gatwick, Stansted et Luton, le cinquième aéroport desservant Londres.

L'aéroport de Londres situé dans le quartier des affaires de La City a ouvert en 1987 sur un ancien port maritime. C'est en 1976 que le gouvernement britannique avait lancé un projet de réaménagement du site de l’ancienne usine de sucre de la Royal Docks[1].

Au début, il s'agissait d'un aéroport très modeste, qui ne possédait que 762 m de piste. Seuls deux petites compagnies aériennes, Brymon Airways et Eurocity Express, y desservaient, exploitant le de Havilland Canada Dash 7, avion à décollage et atterrissage court. On comptait deux seules destinations, Paris et Bruxelles[bt 1].

Avec une piste prolongée en 1992 (1 508 m)[bt 2], il offre aujourd'hui des liaisons vers une trentaine de destinations européennes et internationales[2]. En 2023, l'aéroport a traité environ 52 000 mouvements d'aéronefs et accueilli plus de 3,4 millions de passagers (3 412 122 passagers) soit 67% du total des passagers pré-pandémique Covid 19 (5,1 millions de passagers en 2019).

L’aéroport de Londres-City appartient depuis 2016[3] à un consortium composé d’AIMCo (Alberta Investment Management Corporation) situé au Canada, d’OMERS (Régime de retraite des employés municipaux de l’Ontario au Canada), du Régime de retraite des enseignantes et des enseignants de l’Ontario et de Wren House Infrastructure (fonds d'investissement de la Kuwait Investment Authority)[4] qui l'a acheté pour 2,5 milliards d’euros[5].

En septembre 2024 s'est achevée une modernisation de 12 millions de livres sterling commencée en 2022 ; la salle d’embarquement, comprenant de nouveaux points de restauration, des offres de vente au détail améliorées et 30 % de places assises supplémentaires[6].

Infrastructures et équipements

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Une excellente proximité de la cité de Londres (à l'arrière, 10 km environ) est un grand avantage de cet aéroport, qui attire de nombreux voyageurs d'affaires.

L'aéroport est équipé d'une piste unique de 1 508 m par 30 m[7],[8].

Seuls quelques types d'avion peuvent se poser. L'aéroport est limité par la longueur de sa piste et par la limitation des nuisances sonores.

Les avions sont des moyens courrier : ATR 42 (version -300 et -500), ATR 72, Airbus A220-100, Airbus A318, DHC Dash 8, Bombardier Q400, Dornier 328, Embraer ERJ-135, Embraer 170[9], Embraer 190SR[10], Embraer 195-E2[11], Avro RJ, Falcon 5X, Falcon 7X, Falcon 8X et Fokker F50. La seule ligne long courrier vers New York JFK a été exploitée par British Airways au moyen d'Airbus A318, jusqu'à ce que le Covid-19 n'immobilise les voyageurs d'affaire sur l'océan Atlantique.

Un A318 de British Airways à l'aéroport de Londres-City en 2010, utilisé pour les vols transatlantiques.

L'aéroport est doté d'une tour de contrôle virtuelle dont les contrôleurs aériens se situent à 115 kilomètres de l'aéroport de La City. La tour virtuelle est équipée de 16 caméras haute définition et capteurs qui transmettent en direct les informations collectées à un centre de commandement depuis lequel les contrôleurs aériens opèrent[12].

Caractéristiques particulières

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Situé très proche du centre ville de Londres, cet aéroport reste très particulier. Surtout, la plupart des passagers sont ceux de voyageurs d'affaires. En effet, comme l'aéroport de Londres-City est le plus coûteux, le prix de billet d'avion reste toujours très élève. D'où, les voyageurs de loisir évitent celui-ci, en choisissant Heathrow, Gatwick, Stansted et le reste.

D'abord, son tarmac modeste et 1 508 m de piste empêchent l'exploitation de l'A320 et du B737, ainsi que de l'A321 qui est de plus en plus nombreux dans le ciel. D'où, l'aéroport n'est pas desservi par les compagnies à bas coûts qui n'utilisent que cette catégorie des appareils pour économiser le coût[13]. La proximité des quartiers résidentiels provoque d'ailleurs l'augmentation des frais, chargés par l'aéroport aux compagnies, car l'aéroport de Londres-City demeure opérationnel sous quelques conditions. Il doit fermer les portes à 22h en semaine. Le samedi, à partir de 13h, il n'est plus disponible, jusqu'à 10h45 du dimanche[14],[bt 3]. En conséquence, aucune compagnie aérienne à bas coûts ne veut desservir LCY. British Airways, quant à elle, vend ses billets avec un prix plus élève. Selon une recherche tenue pendant une semaine, le prix d'un aller-retour entre Londres-City et Zurich était 50% plus cher qu'à partir des autres aéroports de Londres. De plus, à la fin de journée, à savoir heures de flux, la compagnie britannique ne dispose qu'un prix encore plus cher[13].

Son tarmac si modeste, LCY ne dispose aucune passerelle d'embarquement. Il faut une manœuvre plus délicate pour le roulage et le stationnement sur ce tarmac.

Encore faut-il que les compagnies supportent plus de coût. Dans l'optique de minimiser le brut sur les quartiers résidentiels, survolés par ces avions, les procédures particulières d'approche et de décollage sont très compliquées. Tant le commandant que le copilote ont besoin de 3 mois de formation supplémentaire, afin de maitriser l'approche et l'atterrissage extrêmement difficiles, ce qui augmente le coût d'exploitation. De surcroît, il faut que le copilote ait la même capacité de commander l'appareil, à savoir deux experts dans le cockpit, précise Mike Pickard, directeur supérieur de formation auprès de British Airways[15].

Enfin, les compagnies doivent préparer ses avions particuliers, adaptés à cet aéroport. En effet, il faut qu'avant l'atterrissage, les appareils fassent « the steep approach (approche en forte pente) », en descendant à 5,5 °, au lieu de 3 ° pour les aéroports normaux. (Il est à noter que, jusqu'en 2019, c'était 7,5 ° avant que ne soient évolués les équipements sur la terre selon l'avancement de la technologie.) Il s'agit du seul aéroport britannique qui soit soumis par cette procédure. Par conséquent, il est nécessaire que les logiciels soient modifiés, de sorte que cette descente particulière ne soit pas considérée comme anormale. Ceux qui concernent sont la liste minimale d'équipement, le pilote automatique, le système du directeur de vol, l'avertisseur de proximité du sol et le système d'avertissement et d'alarme d'impact[11]. D'ailleurs, Airbus a évolué son A318, avant la livraison des deux appareils à la compagnie British Airways, avec l'usage des becquets, dans l'optique de créer la trainée aérodynamique. Grâce à cette modification, l'A318 était bien capable de maintenir correctement la vitesse, lors de l'approche en forte pente pour LCY[16].

Historique des vols transatlantiques de British Airways

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Alison FitzGerald, PDG de l'aéroport souhaite l'augmentation de sa capacité, de 6,5 million de passagers par an jusqu'à 9 million en 2031, en faveur de la croissance de l'aéroport et d'attirer les passagers de loisir. En raison de sa situation géographique, il faut que le nombre de vols ne soit pas augmenté. Dans cette optique, depuis 2024 la direction est en discussion avec l'autorité (Civil Aviation Authority), pour accueillir l'A320neo, lequel peut transporter 180 passager et qui est capable de couvrir la plupart des aéroports européens (jusqu'à 1 000 km de distance) en dépit de nombreuses restrictions. De surcroît, cet appareil est plus écologique, tant par sa consommation moindre de carburant que par sa réduction de bruit, en comparaison des avions actuellement exploités. Donc, la direction veut, avec l'A320neo, que les compagnies aériennes remplacent les appareils plus anciens par ceux qui sont plus écologiques, avec l'accroissement de cet aéroport[17],[18].

Statistiques

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Voir la requête brute et les sources sur Wikidata.


Compagnies aériennes et destinations

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CompagniesDestinations
Drapeau du Royaume-Uni AurignyGuernesey
Drapeau du Royaume-Uni British Airways En saison:
Drapeau de l'Italie ITA AirwaysMilan-Linate
Drapeau des Pays-Bas KLMAmsterdam
Drapeau du Royaume-Uni LoganairDundee, Ronaldsway-Île de Man, Kirkwall, Sumburgh
Drapeau de la Pologne LOT Polish AirlinesVilnius
Drapeau de l'Allemagne LufthansaFrancfort
Drapeau du Luxembourg LuxairAnvers, Luxembourg-Findel
Drapeau de la Suisse Swiss International Air LinesGenève-Cointrin, Zurich

Édité le 29/02/2020 Actualisé le 10/04/2023

Notes et références

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Références bibliographiques

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  • Tom Otley et al. (magasine Business Traveller), Guide to London City Airport, Perry Publications, Londres (en)[lire en ligne]
  1. p. 2
  2. p. 4
  3. p. 3

Références

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  1. Gene Desfor et al. (éd.), Transforming Urban Waterfronts : Fixty ans Flow, p. 123, Routledege 2011 (en)[lire en ligne] (consulté le 28 février 2025)
  2. pierre, « Londres City Airport », sur Movaway,
  3. Emilie Drab, « L'aéroport London City a trouvé preneur », sur Le Journal de l'aviation,
  4. London city Airport, « Rencontrez le conseil d’administration »,
  5. « L’aéroport de Londres City change de mains | Air Journal »,
  6. « Londres-City inaugure une salle d'embarquement entièrement rénovée | Air Journal »,
  7. « Aerodrome Chart ICAO - London City », sur European AIS Database - EAD,
  8. « London City Aerodrome - Textual Data », sur European AIS Database - EAD,
  9. (en) « ERJ 170 Approved for LCY », Aviation Today, (consulté le )
  10. (en) David Kaminski-Morrow, « Authorities clear ATR 72 for London City operations », Flightglobal, (consulté le )
  11. a et b (en) « What Are Steep Approach Rules That Dictate Operation At London City Airport ? », Simple Flying,‎ (lire en ligne, consulté le )
  12. « Le London City Airport se dote d'une tour de contrôle virtuelle », Usine digitale,‎ (lire en ligne)
  13. a et b « Is it worth The Price ? : 5 Reasons Why It Costs More To Fly to London City Airport », Simple Flying,‎ (lire en ligne, consulté le )
  14. Site officiel, LCY Opening hours (en)[lire en ligne] (consulté le 6 mars 2025)
  15. (en) « Flight secrets : Pilots flying into this London airport need special qualification », Express,‎ (lire en ligne, consulté le )
  16. (en) André Orban, « Cockpit video of a British Airways A318 steep approach into Loncon City Airport », Aviation24.be,‎ (lire en ligne, consulté le )
  17. (en) « London City Airport Submits application to accomodate the A320neo », London City Airport Press Releases,‎ (lire en ligne, consulté le )
  18. Simple Flying, Gamechanging Proposal ? London City Airport Applies For A320neo Flights, le 8 février 2025 [vidéo] « Disponible », sur YouTube (consulté le 28 février 2025)

Liens externes

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