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Fuerza Nacional-Identitaria

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Fuerza Nacional-Identitaria
Drapeau de Fuerza Nacional-Identitaria.
Histoire
Fondation
Cadre
Type
Pays
Organisation
Idéologie
Positionnement
Site web
(es) fni.clVoir et modifier les données sur Wikidata

Fuerza Nacional-Identitaria (FNI) est un mouvement d'extrême droite chilien fondé en 2012.

Composé principalement d'étudiants, le groupe défend une idéologie identitaire basée sur une conception créole de l'identité chilienne, mêlant héritage racial espagnol et ancrage territorial américain. Il prône des positions anti-immigration et la ségrégation spatiale des immigrants.

Présentation

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Fuerza Nacional-Identitaria (FNI) est fondée fin 2012 par « Felipe », un étudiant en droit, et est principalement active à Santiago et Concepción. Elle est composée majoritairement d'étudiants dans la vingtaine[1],[2].

La FNI organise des activités telles que des randonnées et des visites de musées centrées sur l'héritage des conquistadors espagnols[1].

FNI est identitaire[1],[2],[3] et se réclame d'une identité créole, se définissant comme issu du « sang européen » mais ancré dans le « sol américain ». Sa conception identitaire est basée sur la théorie Blut und Boden[3] et elle revendique tout particulièrement un héritage racial espagnol du Chili[1]. Elle considère les races et les ethnies comme des phénomènes naturels[2] et comme inégales. Le politiste Gilberto Cristian Aranda Bustamante qualifie l'orientation de ce mouvement de pan-Criollo (« pan-créole »)[4].

Le groupe défend des positions anti-immigration sélectives[1] et prône une ségrégation spatiale des immigrants pour préserver l'identité chilienne[1],[2].

The Clinic décrit la FNI comme opposée à la mondialisation[1]. Elle soutient la gratuité scolaire[2].

Elle entretient des liens idéologiques avec le parti grec Aube dorée[1],[2].

Le mouvement défend la théorie conspirationniste du plan Andinia qui affirme l'existence d'un projet israélien de colonisation de la Patagonie[2].

À l'instar d'autres mouvements d'extrême droite comme la Nouvelle Droite et l'alt-right, le groupe prône un combat culturel d'inspiration gramscienne[4].

En novembre 2024, un groupe se faisant appeler « Frente Nacional Identitario » (Front national identitaire) apparaît dans la ville de Mendoza, en Argentine, affichant une propagande similaire à celle de la Fuerza Nacional-Identitaria chilienne[5].

Références

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  1. a b c d e f g et h (es) Diego Escobedo, « Los nuevos guardianes de la identidad nacional » Accès libre, sur The Clinic, (consulté le )
  2. a b c d e f et g (es) « Los surreales grupos identitarios en Chile: Creen en la raza, apoyan la gratuidad y rechazan a los inmigrantes » Accès libre, sur El Desconcierto, (consulté le )
  3. a et b (en) José Pedro ZúQuete, The Identitarians: The Movement against Globalism and Islam in Europe, University of Notre Dame Press, (ISBN 978-0-268-10423-8, DOI 10.2307/j.ctvpj775n, lire en ligne), chap. 5 (« Of Race and Identity »)
  4. a et b (en) Gilberto Cristian Aranda Bustamante, « Chile’s Radical and Extreme Right », dans Tamir Bar-On, Barbara Molas, The Right and Radical Right in the Americas: Ideological Currents from Interwar Canada to Contemporary Chile, Lexington Books, (ISBN 978-1-7936-3583-9), p. 143
  5. (es) Juan Manuel Lucero, « Mendoza empapelada con mensajes racistas, ¿qué es el FNI? » Accès libre, sur Mendoza Post, (consulté le )