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Suillus flavidus

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Bolet jaunâtre, Bolet jaune des tourbières

Suillus flavidus
Description de cette image, également commentée ci-après
Bolet jaunâtre
Classification MycoBank
Règne Fungi
Sous-règne Dikarya
Division Basidiomycota
Sous-division Agaricomycotina
Classe Agaricomycetes
Sous-classe Agaricomycetidae
Ordre Boletales
Famille Suillaceae
Genre Suillus

Espèce

Suillus flavidus
(Fr.) J.Presl, 1846

Statut de conservation UICN

( NT )( NT )
NT  : Quasi menacé

Suillus flavidus, le Bolet jaunâtre, est une espèce rare de champignon (Fungi) basidiomycète du genre Suillus. C'est une espèce quasi menacée[1]. Il est caractérisé par ses teintes jaunâtres et son pied élancé.

Le nom correct complet (avec auteur) de ce taxon est Suillus flavidus (Fr.) J. Presl, 1846[2].

L'espèce a été initialement classée dans le genre Boletus sous le basionyme Boletus flavidus Fr., 1815[2].

Suillus flavidus a pour synonymes[2] :

  • Boletopsis flavidus (Fr.) Henn., 1900
  • Boletus flavidus Fr., 1815
  • Ixocomus flavidus (Fr.) Quél., 1888
  • Viscipellis flavida (Fr.) Quél., 1886
  • Viscipellis flavida (Fr.) Quél., 1886

Noms vulgaires et vernaculaires

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Ce taxon porte en français les noms vernaculaires ou normalisés suivants : bolet jaunâtre[3], bolet jaune des tourbières[4].

Description du sporophore

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Deux sporophores de S. flavidus en Pologne.
Autre angle.

Les bolets sont des champignons dont l'hyménophore, constitué de tubes et terminés par des pores, se sépare facilement de la chair du chapeau. Ce chapeau d'abord rond, recouvert d'une cuticule, devient convexe à mesure qu’il vieillit. Ils ont un pied (stipe) central assez épais et une chair compacte. Les caractéristiques de S. flavidus sont les suivantes :

Son chapeau mesure 3 à 8 cm, il est visqueux, jaune citrin, puis ochracé avec un petit reflet verdâtre[5].

L'hyménophore présente des tubes jaunes. Les pores sont amples, anguleux et jaunes[5].

Son stipe mesure 4 à 9 cm x 0,5 à 1,5 cm, il est jaune, visqueux, à anneau blanchâtre puis brun, ponctué au-dessus de l'anneau[5].

La chair est molle, crème et plus jaune dans la base du pied. Sa saveur est douce acidulée et son odeur est faible, agréable, un peu fruitée[5].

Caractéristiques microscopiques

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Ses spores mesurent 8 à 11 μm x 3,5 à 5 μm, elles sont elliptiques-fusoïdes[5].

Variétés et formes

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  • Suillus flavidus f. megaporinus (Snell & E.A. Dick) Klofac, 2020

Habitat et distribution

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Illustration de Suillus flavidus par Giacomo Bresadola.

Il s'agit un champignon ectomycorhizien, poussant dans les tourbières et les marécages de montagne, sous pins[5].

Statuts de conservation

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Une étude, publiée en avril 2024, menée conjointement en France par l’UICN, l’OFB, le MNHN et l’AdoniF sur le statut de conservation dans le pays de plus de 250 champignons ; classe cette espèce Suillus flavidus dans la catégorie NT (quasi menacée) au niveau national[6].

Comestibilité

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Comme tous les bolets du genre Suillus, le Bolet jaunâtre est un comestible médiocre, plus au moins laxatif selon la tolérance individuelle, la quantité consommée et le degré de maturité des spécimens consommés. Pour cela il est préconisé de ne cueillir que des jeunes spécimens, de retirer le pied fibreux, de peler la cuticule et de consommer une quantité modeste la première fois pour évaluer sa propre tolérance aux effets laxatifs. Sa rareté devrait inciter à ne pas le consommer, il ne fait état d'aucune consommation traditionnelle ou occasionnelle notable, de sorte qu'il peut être considéré comme sans intérêt alimentaire [9].

Confusions possibles

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Sur les autres projets Wikimedia :

Notes et références

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  1. « La Liste rouge des espèces menacées en France »
  2. a b et c V. Robert, G. Stegehuis and J. Stalpers. 2005. The MycoBank engine and related databases. https://www.mycobank.org/, consulté le 24 février 2024.
  3. MNHN & OFB [Ed]. 2003-présent. Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Site web : https://inpn.mnhn.fr, consulté le 24 février 2024.
  4. Base de données mondiale de l'OEPP, https://gd.eppo.int, consulté le 24 février 2024.
  5. a b c d e f et g Guillaume Eyssartier & Pierre Roux, Guide des champignons – France et Europe – 4ᵉ édition, Belin, 2017
  6. La liste rouge des espèces menacées en France, vol. 1, UICN,OFB,MNHN,ADONIF, , 9 p. (lire en ligne), p. 1
  7. VAN VOOREN N., BIDAUD A., COCHARD H., FAVRE A., MOREAU P.-A. & RIVOIRE B, « LISTE ROUGE des champignons menacés d’Auvergne-Rhône-Alpe » Accès libre [PDF], sur biodiversite-auvergne-rhone-alpes.fr, Annemasse, (ISBN 978-2-900201-02-2)
  8. SUGNY D., BEIRNAERT P., BILLOT A., CAILLET M. & M., CHEVROLET J.P., GALLIOT L., HERBERT R., MOYNE G, « Liste rouge des champignons supérieurs de Franche-Comté. » Accès libre [PDF], sur /inpn.mnhn.fr,
  9. (it) Nicola Sitta, Paolo Davoli, Marco Floriani, Edoardo Suriano, « GUIDA RAGIONATA ALLA COMMESTIBILITÀ DEI FUNGHI » Accès libre [PDF], sur regione.piemonte.it,